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CNT : le Gouvernement présente son Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle 2025-2027

Ce mardi 13 août, au palais du peuple, le Gouvernement de la transition a présenté son Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (Cadre Budgétaire à Moyen Terme / Cadre Dépenses à Moyen Terme pour 2025-2027) devant les conseillers nationaux de la transition.

C’est le ministre du Budget, Facinet Sylla, qui a procédé à cette présentation. « Le Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (DPBP) 2025-2027 est un principal support du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB)  pour l’année 2024« , a-t-il rappelé.

Poursuivant, le ministre Sylla a indiqué que le Cadrage Budgétaire à Moyen Terme 2025-2027 est élaboré en parfaite cohérence avec la vision de refondation de l’Etat prônée le Président de la République, le Général de Corps d’Armées, Mamadi Doumbouya.

« Il s’inscrit également dans la poursuite de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI), dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Son élaboration a suivi une approche transparente et inclusive sur la base d’une programmation rigoureuse des grandes tendances de nos finances publiques, garantissant ainsi la stabilité du cadre macroéconomique et financier à moyen terme« , a-t-il expliqué.

Dans le même sillage, il a souligné que le Gouvernement a mis un accent particulier sur trois secteurs prioritaires pour les dépenses publiques : l’éducation, la santé et les infrastructures.

« L’éducation, comme levier fondamental du développement, bénéficiera d’une part significative des investissements, visant à améliorer la qualité de l’enseignement et à garantir l’accès à une éducation de qualité pour tous nos enfants. Des ressources accrues seront allouées pour moderniser les établissements scolaires, former les enseignants et mettre en place des programmes innovants pour adapter l’éducation aux défis du XXIe siècle« , a-t-il dit.

Et d’enchaîner : « je suis convaincu que l’éducation est une des premières richesses d’une nation. Investir dans ce domaine est un impératif pour le progrès et la prospérité de notre pays. La santé, secteur crucial pour le bien-être de nos citoyens, verra également des investissements importants. Nous mettrons en œuvre des projets pour renforcer les infrastructures de santé, améliorer l’accès aux soins de qualité, et soutenir les programmes de prévention et de traitement des maladies.

Une attention particulière sera portée à l’amélioration des conditions dans les hôpitaux et centres de santé, afin d’assurer une couverture sanitaire efficace et équitable pour tous. C’est dans ce contexte, qu’est intervenu le 1er août dernier, la mise en vigueur de la couverture maladie pour les agents de l’Etat et les retraités, une première étape vers l’extension de cette couverture au reste de la population ».

Plus loin, il a déclaré que les prévisions de ce cadrage budgétaire triennal sont élaborées dans un contexte international marqué par la poursuite des conflits russo-ukrainien et au Proche-Orient, mais également des résultats positifs réalisés par les économies américaine et chinoise, en dépit des prévisions de ralentissement de la croissance économique mondiale.

« Au niveau national, il convient de noter la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt des hydrocarbures de  Conakry, amoindrie par les impacts bénéfiques de la mise en œuvre de certaines composantes importantes des infrastructures du projet Simandou« , a-t-il laissé comprendre.

Selon le ministre Facinet Sylla, la Guinée présente des perspectives macroéconomiques prometteuses, avec une prévision de croissance économique annuelle moyenne à deux chiffres, atteignant 10,4% sur la période.

« Cette croissance devrait être principalement soutenue par le secteur secondaire, notamment grâce aux investissements massifs liés au projet Simandou et à ses effets positifs sur l’économie nationale. Ainsi la croissance devrait atteindre 11,0% en 2026 et 11,8% en 2027. L’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 10,4% sur la période, avec une tendance baissière, passant de 11,2% en 2025 à 9,9% en 2027. Quant au taux change, le franc guinéen continuera à bien se maintenir face au dollar américain, affichant un niveau moyen de 8 491 GNF pour 1 USD sur la période« , a-t-il insisté.

A en croire le ministre Facinet Sylla, la performance de l’économie nationale sera principalement tirée par les effets du projet Simandou et la consolidation des réformes initiées dans le cadre de l’amélioration de la gestion de nos finances publiques.

« Il s’agit entre autres du déploiement des modules de SAFIG-2 (Système d’lnformation de l’Administration Fiscale Guinéenne) ; de la mise en œuvre du projet d’évaluation du potentiel fiscal de la Guinée; de la facturation électronique et la mise en place d’une centrale de bilan et du e-bilan; de la mise en place d’une base de données patrimoniale nationale (CFU ; de la mise en place du télé-acte pour la digitalisation de l’enregistrement; de la poursuite de l’installation des scanners dans les bureaux frontaliers; du suivi électronique des marchandises et des véhicules en transi ; de l’opérationnalisation de la plateforme Trésor Pay et Trésor Money pour faciliter la collecte de certaines catégories de recettes non fiscales et optimiser leur niveau de recouvrement; de la révision des arrêtés conjoints de partage de recette pour accroitre la mobilisation des recettes administratives ; de la mise en place d’un cadre règlementaire fixant la rémunération du personnel des organismes publics en vue d’une meilleure maitrise de la masse salariale; de la maitrise de la masse salariale par la poursuite de l’opérationnalisation du Fichier Unique de Gestion Administrative et de la Solde (FUGAS) », a-t-il fait savoir.

Pour  terminer, il dira que sur la période 2025-2027, les recettes du budget de l’Etat sont estimées à une moyenne annuelle de 41 779,4 milliards GNF, dont 96,3% proviendront des recettes intérieures et 3,7% de recettes extérieures.

« Les recettes intérieures pour la période sont évaluées à une moyenne annuelle de 40 297,1 Mds, soit un accroissement de 38% par rapport au niveau prévisionnel de 2024. Leur mobilisation se présente ainsi qu’il suit  53,8% par la Direction Générale des Impôts; 38,2% par la Direction Générale des Douanes; 8,0% par la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.

La pression fiscale moyenne sera de 11,4% par an, passant de 10,6% en 2025 à 12,1% en 2027, principalement due aux revenus fiscaux attendus de l’exploitation du minerai de fer de Simandou. En ce qui concerne les dépenses de l’Etat, elles sont projetées à 46 046,7 Mds en moyenne par an, avec une progression de 36,5% entre 2024 et 2027, et une augmentation annuelle moyenne de 11,1% sur la période. Ces dépenses se décomposent en dépenses courantes pour environ 56% et en dépenses d’investissement pour 44%, en moyenne annuelle« , a-t-il conclu.

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