Lundi, journée ville morte : les Forces Vives de Guinée dressent le bilan
En marge de la journée ville morte du 12 août, les Forces Vives de Guinée (FVG), dans une déclaration rendue publique, ce 13 août, ont vivement dénoncé ce qu’elles ont qualifié de répression sanglante, pointant du doigt le bilan humain qu’elles imputent au CNRD. Ces acteurs politiques et de la société civile dressent le bilan d’un mort, Mamadou Adama Sow, tué par balle, et d’un blessé grave, suite à l’intervention des forces de l’ordre.
Mamadou Adama Sow devient ainsi, selon les FVG, la 57ᵉ victime de ce qu’elles qualifient de « bilan macabre » sous le régime militaire. Les Forces Vives ont exprimé leurs condoléances à la famille du défunt et ont souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Elles ont également remercié les habitants du Grand Conakry pour leur participation massive et pacifique à la journée ville morte, tout en condamnant l’usage disproportionné de la force par les autorités.
Face à ce climat de tension, les FVG appellent les Guinéens à rester mobilisés pour la défense de la justice, de la liberté et de la démocratie.
Elles exigent la libération immédiate de leurs leaders emprisonnés, notamment Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Billo Bah, détenus, selon elles, « en dehors de toute procédure légale ».
Par ailleurs, les FVG n’excluent pas de nouvelles manifestations dans les prochains jours, promettant de maintenir la pression sur le pouvoir jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, dont le retour à l’ordre constitutionnel, le respect des libertés publiques et l’exclusion des membres du gouvernement de transition des futures élections. La situation reste donc tendue, avec une possible reprise des manifestations à l’échelle nationale.