Conseil de sécurité : Des responsables humanitaires dénoncent une catastrophe absolue au Soudan
La famine menace 26 millions de personnes. C’est le moins que l’on puisse dire. Une « catastrophe absolue », selon la Directrice des opérations et de la communication du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Il faut dire que la crise humanitaire au Soudan toucherait 26 millions de personnes qui souffrent d’une faim aiguë. Plus loin, elle a confirmé que les conditions d’une famine étaient réunies dans le camp de Zamzam, à El-Fasher, la capitale du Darfour septentrional et dans d’autres endroits du pays.
Pour sa part, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) a évoqué une situation effroyable qui se détériore jour après jour. M. Stephen Omollo a par ailleurs fait état d’obstacles considérables à l’acheminement de l’aide de part et d’autre des lignes de front et transfrontalière. Quant à Mme Wosornu, elle a confirmé les blocages de convois, surtout par les Forces d’appui rapide, à El-Fasher. Sans compter les obstacles pour livrer les denrées entreposées à Port-Soudan et au point de passage d’Adré, faute d’autorisations.
Du côté des États-Unis, l’on est indignés de constater que des personnes meurent de faim au Soudan malgré une aide humanitaire disponible sur place. Ainsi, un appel a été lancé en direction des forces en présence conformément au respect du droit international, a souligné la France, en les invitant à garantir la protection des civils et l’envoi de l’aide.
Selon la Directrice des opérations et de la communication de l’OCHA, 726 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur et à l’extérieur de Sannar depuis le 25 juin, à la suite de l’avancée des Forces d’appui rapide dans cet État. En ce qui concerne le système de santé soudanais, Mme Wosornu a fait remarquer que les deux tiers de la population ne peuvent se rendre dans un hôpital ou consulter un médecin. Comme pour ne plus arranger En effet, de fortes précipitations ont inondé des quartiers résidentiels entiers et des sites où sont hébergées des personnes déplacées, notamment à Kassala et au Darfour septentrional, ne faisant qu’accroître le risque de propagation du choléra et de maladies d’origine hydrique.
Pour la Fédération de Russie, des doutes subsistent quant à l’analyse de la crise humanitaire dans les camps de réfugiés de Zamzam. Elle estime qu’une telle approche « unilatérale » de la part de l’ONU et de certains membres du Conseil instrumentalisent la faim et la crise humanitaire pour dissimuler la solution aux problèmes politiques au Soudan. Ce qui, à ses yeux de la délégation russe, est inacceptable.
Alseny SOUMAH
Pour www.thereccord.com