À la barre ce mardi 13 août 2024 pour des faits présumés d’atteinte et menace à la sécurité publique, le président de l’UGDD, Pépé Françis Haba, a réfuté les accusations à son encontre.

Après avoir plaidé non coupable, Haba a reconnu certes avoir été ajouté dans le groupe WhatsApp du mouvement (MPPD). Mais, il a nié être membre de cette structure. Poursuivant, il a également nié toute participation aux activités de la plateforme et, il  soutient qu’il n’a jamais donné une salle de réunion au MPPD, mais plutôt au nommé  Bienvenu Théa qu’il appelle affectueusement « Mon Père ».

« J’ai donné la salle au siège de mon parti à Bienvenue Théa pour qu’il tienne une réunion avec ses amis. Il m’a dit qu’il  dit qu’ils veulent planifier des actions pour obtenir la libération de leur coordinateur général, Simon Pierre Camara… Je ne vais jamais accepté la tenue d’une réunion tendant à troubler l’ordre public ou à enfreindre aux lois de la République », a-t-il ajouté.

Après la déposition de Pépé Francis Haba, le tribunal a renvoyé l’affaire au 20 août prochain pour la confrontation et la discussion des parties sur les contenus des pièces à conviction dont quatre téléphones et une clé USB.

Pour rappel, le président de l’UGDD est poursuivi au même titre que cinq autres personnes. Il s’agit de Simone Pierre Camara (Coordinateur du mouvement MPPD) , Pierre Kamano, Ange Kolomou , Joseph Maomou et Bienvenue Théa. Il leur est reproché d’organiser des rencontres et d’animer plusieurs plateformes autour du procès 28 septembre. Leurs actions, selon le parquet , seraient orientées vers la défense des intérêts d’une catégorie d’accusés dans ce procès qui a vu l’ancien Président Moussa Dadis Camara condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Comme il fallait s’y attendre, la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit, Pramila Patten, se dit satisfaite de l’issue d’un procès qui aura duré au moins deux années au cours desquelles des rebondissements auront permis de tenir d’un bout à tout l’autre.
« Un message fort selon lequel l’impunité ne sera pas tolérée et réaffirme l’engagement à défendre les droits des survivants (…) Le prononcé du verdict de première instance est une étape importante dans la quête de justice pour les survivants de violences sexuelles et la reddition des comptes pour les auteurs », a déclaré Mme Patten dans un communiqué de presse.
Par ailleurs, elle soutient que c’est la première fois dans l’histoire de la Guinée que le Statut de Rome, et plus particulièrement ses dispositions relatives aux violences sexuelles, sont mis en œuvre. Elle estime que l’approche complémentaire entre les cadres juridiques nationaux et internationaux devrait garantir la protection effective des droits des parties et un procès équitable, y compris lors du procès en deuxième instance.
Elle a salué les efforts des autorités, le courage des victimes et des associations. Sans oublier les magistrats et autres auxiliaires de Justice pour la qualité de leur participation.
Tout en reconnaissant les progrès réalisés, elle a noté plusieurs lacunes qui doivent encore être comblées pour assurer une mise en œuvre complète du cadre législatif dans les procédures judiciaires à venir.

« Le chemin vers la justice est long, mais ce verdict marque une étape décisive pour briser le cycle de l’impunité et garantir la responsabilité des responsables de violences sexuelles », a-t-elle conclu.

Abdoulaye CAMARA

La Somalie reste résiliente et fortement engagée dans la construction de l’État, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour maintenir les progrès réalisés dans la lutte contre l’insurrection terroriste, a déclaré lundi le représentant spécial des Nations Unies dans le pays au Conseil de sécurité. Catriona Laing, qui dirige également la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (UNSOM), a informé les ambassadeurs de l’évolution de la situation dans huit domaines, notamment la politique, la sécurité, la participation des femmes à la vie politique et les affaires humanitaires. Elle a indiqué au Conseil que la crise humanitaire en Somalie restait grave. L’année dernière, la Somalie a connu la pire sécheresse depuis des décennies, suivie de fortes pluies et d’importantes inondations qui ont touché plus de 2,4 millions de personnes. Un plan humanitaire de 1,6 milliard de dollars pour cette année vise à aider 5,2 millions de personnes les plus vulnérables. Bien que cela représente une réduction de près de 40 % par rapport à 2023, cela correspond à une nouvelle approche plus ciblée, compte tenu de la diminution du financement humanitaire à l’échelle mondiale.

Concluant son intervention, la responsable de la Mission d’assistance des Nations Unies , a declaré que le soutien des Nations Unies est indéfectible au programme de construction de l’État” en Somalie. .

Abdoulaye CAMARA